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Voir ce complet film Diamants sur canapé avec sous-titres 2160p

Le mardi 3 mars 2015, nous avons pu assister à la projection sur grand écran de Diamants sur canapé de Blake Edwards, le réalisateur de la saga de La panthère rose. dans le cadre des séances Il était une fois organisées par les cinémas Pathé-Gaumont et présentées par Philippe Rouyer. Inspiré de Breakfast at Tiffany’s de Truman Capote, ce film culte, sorti en 1961 habité par les interprétations d’Audrey Hepburn et de George Peppard (qui deviendra, dans les années 80, Hannibal dans la série Agence tous risques ) n’en souffre pas moins de quelques longueurs.

Holly Golightly (Audrey Hepburn) est une jeune femme élégante et sophistiquée, amoureuse de New-York et organisatrice de fêtes endiablées. Elle gagne sa vie en étant call-girl. Fréquemment, elle crée du désagrément à son voisin japonais Monsieur Yunioshi (Mickey Rooney) en ramenant des inconnus à des heures incongrues et en oubliant ses clés. Fraîchement installée dans son nouvel appartement, elle fait la connaissance de son autre voisin, un écrivain en panne d’inspiration, Paul Varjak (George Peppard), lui-même entretenu par une femme mariée qu’il surnomme 2-E (Patricia Neal).

Holly Golightly (Audrey Hepburn)

Au premier abord, Diamants sur canapé est une comédie. Les interventions fréquentes de Monsieur Yunioshi, japonais caricaturé à l’extrême jusque dans l’apparence, sont autant de plaisanteries basés sur la gestuelle de Mickey Rooney et sur la répétition. Le photographe, toujours à la recherche d’une certaine quiétude, se cogne perpétuellement en se relevant brusquement lors qu’Holly sonne chez lui. Contrebalançant son apparence zen, il devient alors fou de rage et menace la jeune femme de tous les châtiments du monde. Avec malice, celle-ci lui propose de poser pour des photos qu’elle ne fera probablement jamais pour le calmer. Autre moment très drôle du film, la longue séquence de la fête qu’elle organise. Elle ne semble y connaître que très peu de gens, ce qui rappelle son côté fantasque. Idée de génie de Blake Edwards, qui a invité toutes ces connaissances à figurer dans le film, cette fête réunit réellement quelques personnalités du cinéma de l’époque que l’on prendra un grand plaisir à reconnaître. La partie donne l’occasion d’un tas de situation alambiquée, certaines assez subjectives, et se termine par l’intervention de la police alors qu’Holly s’est éclipsée de son appartement avec un homme terriblement moche mais qu’elle soupçonne d’être très riche.

Le vendeur de Tiffany (John McGiver), Holly Golightly (Audrey Hepburn) et Paul Varjak (George Peppard)

Pour autant, Diamants sur canapé tient surtout de la comédie romantique. Et c’est de ce côté-là qu’il faut chercher le principal point faible du film. la répétition des événements qui donne une impression de longueur. Effectivement, bien qu’Audrey Hepburn incarne parfaitement la jeune Holly, fille fantaisiste se cherchant un but, à la fois effrontée et fragile, son personnage ne cesse de répéter les mêmes schémas. Touchant, Paul Varjak supporte sans trop rien dire, les lubies de sa protégée. L’air de désapprobation silencieuse de George Peppard que l’on lit dans ses yeux autant que dans ses hochements d’épaules, restera dans nos mémoires. Avec Sally Tomato (Alan Reed), vieux mafieux, Rusty Trawler (Stanley Adams), jeune héritier fauché, Doc Golightly (Buddy Ebsen), son ancien mari qui l’épouse à quatorze ans (sic) ou José da Silva Pereira (José Luis de Vilallonga), les situations se suivent et se ressemblent. Cousu de fil blanc, le scénario nous laisse attendre une fin heureuse qui ne nous étonneras pas. Malgré cet aspect, il reste que la part belle est quand même faite à la psychologie torturée d’Holly et que l’aspect sexuel de l’histoire, seulement suggéré par les dialogues, est évoqué avec beaucoup de tact sans jamais versé dans le graveleux et sans étalé de préjugés. Diamants sur canapé est aussi résolument moderne pour ses contemporains proposant une histoire d’amour assez libre où même dans la scène finale, les deux protagonistes ne font rien d’autre qu’enfin saisir l’instant qui leur échappait jusque-là, Holly réalisant qu’elle ne poursuit que des chimères.

Paul Varjak (George Peppard) et Holly Golightly (Audrey Hepburn)

Histoire d’amour entre deux marginaux Ă  la classe folle, Diamants sur canapĂ© reste l’incarnation, Ă  la fois d’une certaine vision de la mode incarnĂ©e par Audrey Hepburn, toujours très Ă©lĂ©gante, habillĂ©e par Hubert de Givenchy et celui d’un amour fort se passant de l’engagement traditionnel du mariage, incarnĂ© par une bague de pacotille trouvĂ©e dans un paquet de cacahuètes. Convaincue que Diamants sur canapĂ© racontait l’histoire d’une prostituĂ©e sans vergogne, Edwards l’a persuada que le personnage d’Holly avait une toute autre stature, celle d’une femme libre, sans entrave et aux motivations complexes malgrĂ© des dehors simplistes. C’est bien dans cette interprĂ©tation que Diamants sur canapĂ© gagne son statut de film prĂ©curseur.

Pour voir la bande-annonce.

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Ce film est mon film prĂ©fĂ©rĂ© et c’est de lĂ  que vient mon pseudo (mais je pense que tu l’avais dĂ©jĂ  compris). J’ai d’abord vu le film avant de lire le court roman de Truman Capote. Ce film est, je crois, le seul oĂą Audrey Hepburn a un partenaire d’Ă  peu près son âge (dans les autres films, je pense Ă  Sabrina notamment, il est bien plus âgĂ© qu’elle). Je retiens surtout la scène d’ouverture du film et la chanson Moon River que je trouve très belle. Evidemment, ce film a beau ĂŞtre devenu culte, il y a toujours les bons vieux clichĂ©s de la comĂ©die romantique. Mais ça ne m’empĂŞche pas de l’aimer. Henri Mancini, compositeur de La Panthère Rose, montre encore une fois l’Ă©tendue de son talent avec une belle bande originale.
Bref … le livre. La Holly du film est totalement diffĂ©rente de la Holly du roman (au grand dĂ©sespoir de son auteur) alors peut ĂŞtre que si j’avais lu le livre avant, je n’aurais pas autant apprĂ©ciĂ© le film. Physiquement, la Holly du livre est, dans mes souvenirs, blonde aux cheveux courts et son caractère est plus plus prononcĂ© en tant que croqueuse d’hommes. Mais voilĂ  longtemps que j’ai lu ce livre (et j’en avais mĂŞme pas parler dans ma chronique sur le film publiĂ© il y a … (j’ai vĂ©rifiĂ©) 3 ans) donc je ne saurais en dire plus sur le sujet. En tout cas, ça fait plaisir d’entendre Ă  nouveau parler de ce film.
Tu en as vu d’autres avec Audrey Hepburn. Personnellement, j’adore Funny Face (DrĂ´le de frimousse) et Roman Holiday (Vacances Romaines) mais My fair Lady est tout aussi intĂ©ressant (Ă  l’universitĂ©, mon professeur de phonĂ©tique anglaise l’a mĂŞme utilisĂ© pour nous montrĂ© l’accent cockney).
A très bientôt en tout cas.

C’est le seul film que j’ai vu avec Audrey Hepburn mais je vais suivre ton conseil et en regarder d’autre, d’autant plus que j’ai apprĂ©ciĂ© son jeu. Je me doutais que tu lirais l’article. Peux-tu m’envoyez le lien de ta critique? J’aimerais bien la lire. Bonne soirĂ©e.